En partenariat avec le Conseil Départemental de l’Hérault.
Comment concevoir des stratégies de développement touristiques durable qui intègrent à la fois les évolutions futures du secteur, les enjeux climatiques et technologiques, tout en répondant aux défis d’un contexte social et économique de plus en plus complexe ?
Un parc aquatique à Montpellier ?
(Cylia Mélet, étudiante en master DIS, et Béatriz Cardoso Mendes, Gwendal Gonzalez, Romane Jurkiewicz, étudiant.es en master psychologie sociale et environnementale)
L’enquête menée auprès de 65 usager.e.s montre que, pendant leurs vacances, les touristes s’éloignent volontairement des sources d’information et sous-estiment les risques naturels. La prévention spécifique reste rare ou inefficace, alors même que le risque d’inondation, jugé l’un des plus dangereux par les professionnels, demeure imprévisible, et inconnu de 74 % des touristes interrogés.
Problématique : Comment prévenir sans faire peur ?



Et si Montpellier sous la pluie devenait un parc aquatique ? Ce projet, en rupture avec les codes habituels de prévention, choisit l’humour comme levier pour sensibiliser aux risques inondation. Il met en scène l’illusion d’une fausse offre commerciale de parc d’attraction, et invite les touristes à faire l’inverse des bons gestes à adopter en cas d’inondation. En scénarisant des comportements loufoques, ce projet de design critique tente de créer les sourires pour favoriser la réflexivité.



Le refuge immersion des sens
(Léna Chevalier, étudiante en master DIS, et Lorena Batut, Clémentine Becquart , Pierre Le Roy, Livia Silva, étudiant.es en master psychologie sociale et environnementale)
L’observation du terrain nous a montré que, sur le territoire de Frontignan, les habitants connaissent l’existence des risques naturels et technologiques. Cependant, leurs habitudes et leurs usages du territoire — tout comme ceux des touristes — représentent eux-mêmes une menace pour la faune et la flore. Or, ces milieux naturels jouent un rôle essentiel de protection, notamment contre certains risques comme la submersion marine.
Problématique : Réduire l’impact de l’activité touristique sur la biodiversité ?


Ce projet propose d’aménager le sentier littoral avec des dispositifs favorisant une découverte sensorielle et respectueuse de la nature. L’idée est d’inviter les promeneurs, presque sans s’en rendre compte, à adopter les bons gestes pour préserver la faune et la flore.
À l’issue du parcours, chacun prend conscience que respecter les espaces naturels et adopter des comportements responsables, c’est aussi contribuer à réduire les risques et à protéger durablement notre environnement.



La quête sans flamme
(Nelly Forembacher, Nicole Lomuscio, étudiantes en master DIS, et Emmanuelle Chatellard, Syane Fernandez, Thomas Jobert, étudiant.es en master psychologie sociale et environnementale)
À la suite d’importants incendies, les habitants de Frontignan ont révélé avoir été profondément marqués, sans savoir comment réagir si cela se reproduisait.
Problématique : Comment sensibiliser les touristes de manière légère, inclusive et constante, afin qu’ils adoptent les bons comportements en cas d’incendie ?



Mise en place d’une sensibilisation douce et constante, réalisée sous la forme d’un jeu de piste. Promue par l’office de tourisme, celle-ci permettra aux touristes et au locaux de découvrir les bons comportements à suivre en cas d’incendie. Une fois le parcours terminé, les participants se verront offrir un goodies à l’effigie des personnages de jeu. Goodies qui ont été choisies, afin de permettre la sensibilisation des joueurs dans leur vie quotidienne.



Perception des risques caniculaires à Montpellier
(Alexandra Galzin, Daniele Mulas, étudiant.es en master DIS, et Camille Dubesset, Fantine Filhol, Manon Fontaine, étudiantes en master psychologie sociale et environnementale)
Notre enquête de terrain a révélé des perceptions contradictoires des îlots de chaleur à Montpellier : une même zone pouvait être considérée comme un espace de fraîcheur pour une personne et pour une autre un espace de chaleur. Cette divergence traduit une confusion autour de la perception thermique urbaine et souligne le manque de repères clairs pour identifier les zones à risque lors des canicules.
Problématique : comment faire évoluer la perception du risque caniculaire auprès des touristes à Montpellier, afin qu’ils intègrent durablement des pratiques d’adaptation sans minimiser le danger ?


Le projet vise à concevoir une carte destinée à informer les touristes sur les zones de chaleur à Montpellier, tout en évitant un discours anxiogène. Deux propositions graphiques ont été élaborées à partir des données du site GeoWBS Montpellier afin de représenter ces zones. Une phase d’enquête de terrain auprès des passants a permis de recueillir des retours sur la perception de la chaleur en milieu urbain.
Les échanges avec les usagers ont conduit à la création d’une carte recensant les zones de forte chaleur. Dans une perspective de sensibilisation plus large, une collaboration est envisagée avec différents acteurs locaux (artisans, institutions publiques, restaurants, bars, musées, etc.).
Sur la carte, des icônes identifient les lieux partenaires proposant un kit de préparation à la canicule, composé d’un éventail à fabriquer soi-même (inspiré des techniques de tressage des îles), d’un vaporisateur et d’un guide de prévention présentant les bons gestes à adopter en période de forte chaleur.
La carte est disponible dans les sites touristiques les plus fréquentés. En complément, des panneaux d’information sont installés dans les zones particulièrement exposées, afin de signaler aux passants qu’ils se trouvent dans un secteur à risque.

Pass’Temps
(Ludovica Cordiner, Léna Morton, étudiant.es en master DIS, et Luna Bache, Denise Koc, Dylan Bouchez étudiant.es en master psychologie sociale et environnementale)
À Sète, le risque incendie est bien réel, mais reste peu perçu par les visiteurs. Nos enquêtes de terrain, menées auprès de touristes, d’hébergeurs et d’acteurs institutionnels, ont mis en évidence un manque d’information et une absence de communication claire sur les bons comportements à adopter. Cependant, elles ont aussi révélé un fort intérêt pour des formes de sensibilisation plus vivantes, ancrées dans l’expérience et la culture locale.
Problématique : Comment intégrer efficacement la prévention des incendies dans l’expérience touristique pour qu’elle soit comprise et appliquée ?



Pour y répondre, nous avons conçu Pass’Temps, un dispositif expérientiel et participatif invitant les visiteurs à découvrir la ville de Sète à travers un parcours de sensibilisation alliant patrimoine, culture et prévention. Les touristes reçoivent un kit de découverte comprenant une carte, un passeport à tamponner et une fiche explicative, leur permettant de suivre un itinéraire modulable selon la saison. Chaque lieu partenaire propose une activité en lien avec la mémoire et la symbolique du feu ou avec la prévention environnementale. À l’issue du parcours, les visiteurs reçoivent une carte postale souvenir et un timbre exclusif, symboles de leur engagement envers un tourisme plus conscient et résilient.
Ce projet s’inscrit dans la Charte Territoires Résilients, un dispositif d’engagement volontaire coordonné par le Département de l’Hérault et l’Office de Tourisme de l’Archipel de Thau.
Il valorise les hébergeurs responsables, sensibilise les touristes et fédère un réseau d’acteurs locaux autour d’un tourisme durable.



Touriscope
(Nina Seifritz, étudiante en master DIS, et Clément Debombourg, Lyla Maurel, Lia Thiébault étudiant.es en master psychologie sociale et environnementale)
Pousser les futurs professionnels du tourisme à se projeter dans le futur face aux risques.
Problématique : Dans un contexte de transformation du territoire liée aux risques, comment les acteurs du tourisme – notamment les professionnel·les – envisagent-ils l’évolution de leur activité ?


Le projet aboutit à la formalisation de “Touriscope”, un jeu pédagogique de débat, de réflexion et d’argumentation, autour des enjeux climatiques dans le tourisme. Il vise à introduire les notions de risque climatique, à stimuler la réflexion collective, et à favoriser l’adoption d’une vision durable du tourisme.



